Pourquoi la Dentisterie ZérØ Douleurs ?

16.02.24 04:49 PM Par SD4DS


Pourquoi Zéro Douleurs ?


“La douleur des patients m’est véritablement intolérable”


Depuis le début de ma carrière, l’idée de faire mal aux patients et être confronté ne serait-ce qu'à leur appréhension de la douleur, m'a toujours été très inconfortable. En tant que soignant, la douleur des patients m'était même au fil du temps devenue véritablement intolérable. J’ai donc très vite, dès le début de ma pratique, cherché toutes les solutions possibles pour la contrôler, et même de la supprimer totalement au cours des soins.

Qu’est ce que ça implique en pratique ?


“On n'a pas deux fois l'occasion de faire un premier geste clinique indolore”

En reprenant l’esprit d’une formule classique, j’ai adopté ce mantra : “On n'a pas deux fois l'occasion de faire un premier geste clinique indolore”. J’ai notamment réduit le risque de douleur, même minime, dès l’injection de l'anesthésie.
Puis, au fil du temps, grâce aux techniques d’anesthésie efficaces, à des techniques comportementales, au contrôle du geste clinique et à l’expérience, j’ai fini par trouver les moyens pour traiter au plus vite la douleur préopératoireprévenir toute douleur opératoire et même réduire significativement les douleurs postopératoires.

La douleur est un phénomène plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Il m’a fallu des années pour comprendre et maîtriser ces aspects. En observant nombre de patients (y compris les plus stressés) s’endormir pendant les soins, j’ai pu constater, que seul un contrôle total de la douleur permettait d’obtenir le confort nécessaire, non seulement pour le patient, mais aussi pour le praticien et l’aide opératoire.

Zéro Douleurs, ce n’est donc pas seulement pour les patients ?


”Pour le praticien et les équipes aussi, le cabinet dentaire est source de douleurs physiques, mais aussi fréquemment de douleurs morales“

Les douleurs physiques au cabinet dentaire viennent du fait que l’on y exerce un métier très contraignant au niveau de la posture. Le chirurgien-dentiste est notamment sujet à de nombreux TMS (troubles musculo-squelettiques). L’ergonomie du matériel et des instruments ont bien sûr un rôle important, mais c’est surtout la gestion de la posture qui est déterminante. L’enseignement initial est souvent insuffisant à ce niveau. Et, contrairement à une idée reçue, il n’y a pas de bonne posture. Seule la dynamique est déterminante. Nous ne sommes pas des statues !
Et au delà de la douleur physique, il est primordial selon moi, de prendre en compte également un besoin, souvent passé sous silence par les dentistes eux-mêmes, celui de prévenir la douleur morale.

Quelles sont les causes de ces douleurs morales ?


“Un besoin, souvent passé sous silence par les dentistes eux-mêmes, celui de prévenir leur propre douleur morale.”

Le nombre de situations d'épuisement professionnel est inquiétant. Une des sources de la douleur morale se trouve dans les interactions avec les patients qui expriment eux-mêmes souffrance, stress et appréhension. Les dentistes ne sont pas du tout formés à la relation, ni au cours de leurs études et assez peu en formation continue. La relation, ça ne se résume pas à “être sympa”.

Le cabinet dentaire génère beaucoup de stress pour les personnes qui y travaillent. La chirurgie dentaire est une profession très exigeante et qui peut être vécue comme assez ingrate et solitaire, de par son image collective assez dégradée.

“Contrairement à l’image d'Épinal de l’arracheur de dents, le dentiste n’aime pas faire mal. Et comme tout être humain, on souffre de voir souffrir.”

Face à cette réalité, lorsqu’elle ne peut être traitée facilement avec les moyens notre disposition, se produit souvent une réponse du cerveau humain qui consiste à minimiser, voire nier la souffrance d’autrui, qu’elle soit physique ou morale. Ce biais cognitif fréquent, inconscient par définition, est parfaitement décrit dans des études scientifiques. Il peut devenir réellement problématique pour la relation entre patient et le soignant.

Quelle est la solution, puisque cette réaction est inconsciente ?


“Être capable d’empathie, n'est pas une qualité dont on serait plus ou moins doté. Se former à l'écoute et à l’empathie permet de disposer d'une compétence extrêmement utile pour le contrôle de la douleur au quotidien.”

En plus du contrôle total de toute douleur opératoire avec les techniques et matériels adaptés, il est nécessaire d'être capable d’empathie.
Beaucoup pensent que c’est une qualité dont on est plus ou moins doté selon notre type de personnalité. Mais ce n’est pas tout à fait exact. Se former à l'écoute et à l’empathie, en plus des techniques purement cliniques, permet de disposer d'une compétence extrêmement utile pour le contrôle de la douleur au quotidien, aux bénéfices du patient et de l’équipe soignante.

SD4DS