Traiter avec compétence 

19.09.22 10:29 AM Par SD4DS

Comment définir la compétence clinique ?  Sur quels aspects repose-t-elle ?

Au cours de la formation initiale, l’accent est mis sur les connaissances. L’évaluation des étudiants repose majoritairement sur la mesure des savoirs.

 

En formation continue, l’accent est mis sur l’acquisition des procédures de traitements.

 

Alors, il est classique de se fier aux connaissances au début de son exercice, puis d'acquérir les compétences au fil du temps. 

C’est en forgeant que l’on devient forgeron dit-on…

Mais ce schéma a ses limites si l’on privilégie l’un au dépens de l’autre.

 

Les pièges de la sur-connaissance : faire sans savoir-faire


Connaître à la lettre et survaloriser la portée des recommandations, connaître toutes les procédures « step by step », utiliser les meilleurs instruments, ne garantit pas le succès de nos traitements. Ce qui « marche » dans les mains de l’un, ne fonctionne pas toujours dans les mains de l’autre. 

 

Les pièges de la sur-expérience savoir-faire sans savoir quoi faire

 

Avec l’expérience grandissante, les savoir-faire s’enrichissent. Le piège peut être alors de considérer que l’acquisition ou l’actualisation des connaissances est superflu et donc de régresser en compétences au fil du temps . 

 

De surcroît, même avec de solides connaissances et d'excellents savoir-faire, il manque un maillon à la chaine de la compétence. Entre connaissances et savoir-faire, c’est le savoir quoi faire.


A l’ère de la généralisation et de la puissance des « Recos », censées guider le praticien vers la « CAT » ou le « Gold standard », il est utile de rappeler que la médecine dentaire est une discipline qui ne saurait se résumer à un arbre décisionnel. Raisonner « un problème => une solution => une procédure », constitue une démarche qui relève plus de la médecine d’urgence que de la médecine dentaire, où les options thérapeutiques disponibles sont le plus souvent multiples, d’autant que le choix du patient est évidemment une donnée essentielle dans notre discipline.


Réaliser des traitements est notre quotidien. Connaître les pathologies, les procédures cliniques, détenir et utiliser un matériel de pointe est à la portée de chacun. Mais l’articulation des domaines de compétences scientifiques et cliniques, l’intégration de compétences non-cliniques, développer les soft skills, dans les domaines cliniques et non cliniques, sont un vaste champ dont on commence à mesurer l’importance. 

Réaliser le bon traitement, adapté au contexte du patient, à sa pathologie, planifier le traitement pour créer les conditions de la guérison, le réaliser avec méthode et compétence, est une démarche qui ouvre la porte à un exercice clinique satisfaisant.

 

La compétence clinique permettant de traiter avec efficacité et pertinence, repose sur trois piliers essentiels ;


Connaitre et comprendre / Savoir quoi faire / Savoir comment faire


  

SD4DS